Création d’un couloir vert du Nord Kivu à Kinshasa

Kinshasa, mai 2025 – Au nom de la Virunga Foundation, François-Xavier de Donnea a rencontré le Directeur général de l’Institut congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), Monsieur Yves Milan Ngangayi. Ensemble ils ont signé un avenant au contrat de gestion du parc de la Virunga, le prolongeant de 10 ans, soit jusqu’en 2050.

COULOIR VERT

Le texte prévoit en outre l’extension des compétences de ce contrat à la mise en place et à la gestion du Couloir Vert. Il s’agit d’un ensemble d’aires protégées s’étendant du Nord Kivu à Kinshasa, via Kisangani et le fleuve Congo.

Mais le Couloir Vert Kivu-Kinshasa est aussi une initiative ambitieuse visant à
favoriser le développement économique durable, la conservation de la biodiversité, la consolidation de la paix et l’action climatique sur plus de 500 000 km² en République démocratique du Congo (RDC).

S’étendant des Kivus à Kinshasa, il englobe 285 000 km2 de forêts tropicales humides et 60 000 km2 d’écosystèmes de tourbières. Il bénéficie directement à environ 31,5 millions d’habitants qui vivent dans son périmètre, dont 80% dans 6 villes clés : Kinshasa, Kisangani, Goma,
Butembo, Beni et Mbandaka.

L’ALLIANCE VIRUNGA a publié une étude sur le ‘Développement économique du Couloir Vert du fleuve Congo en RDC.’ Elle vise à fournir une analyse de haut niveau du potentiel de développement économique du Couloir Vert dans quatre secteurs clés :
– L’ÉLECTRICITÉ RENOUVELABLE
– L’AGRICULTURE ET LA TRANSFORMATION
AGRO-INDUSTRIELLE,
– LE TRANSPORT PROPRE
– FINANCE CARBONE

(pour la télécharger, cliquez sur la photo)

Un livre pour le centenaire des Virunga

Sous l’impulsion du Roi Albert 1er, le premier parc naturel d’Afrique était créée le 25 avril 1925. Un livre auquel a contribué François-Xavier de Donnea, administrateur de la Virunga Foundation, retrace son histoire et ses défis.

23 mai 2025 – François-Xavier de Donnea s’est rendu à Kinshasa pour assister aux célébrations du centenaire du Parc national des Virunga (PNV), classé au Patrimoine de l’Unesco. Le parc, véritable poumon vert de l’est de la République démocratique du Congo, abrite une faune unique dont un tiers de la population mondiale des derniers gorilles des montagnes. Un livre magnifiquement illustré commémore cet anniversaire.

Virunga, 100 ans d’un parc exceptionnel

Rédigé par une quarantaine d’experts, l’ouvrage retrace l’histoire complexe de ce joyau congolais, en rendant notamment hommage à tous ceux qui ont œuvré à sa préservation des origines à nos jours. Plusieurs chapitres illustrent également sa richissime biodiversité et la variété inégalée de ses paysages.

Mais ces 20 dernières années ont aussi vu l’émergence de nouveaux défis liés aux conflits armés toujours en cours et à la pression croissante exercée par les populations locales ou déplacées. Comme l’expliquent Emmanuel de Merode, Directeur du parc, F-X de Donnea et R. Mugaruka, Directeur adjoint, dans un chapitre qui décrit aussi comment, en parallèle, le PNV a créé de nouvelles opportunités de conservation et de développement.

Le livre est en vente en librairie, sur les plateformes de vente en ligne et dans l’e-shop du site du Parc national.

Tous les bénéfices des ventes de l’ouvrage seront reversés au Parc National des Virunga.

Auteurs : Jean- Pierre d’Huart, Frédéric Henrard et Ephrem Balole

Paru aux Éditions Lannoo, 352 pages.

De Donnea à Yaoundé pour parler de transhumance transfrontalière

Du 10 au 12 juillet 2023, François-Xavier de Donnea a participé à la 2e Conférence internationale des Ministres sur la Transhumance Transfrontalière à Yaoundé au Cameroun.

Celle-ci visait à concrétiser et à renforcer la « Déclaration de N’Djamena » qui clôtura en janvier 2019 la première Conférence sur la Transhumance transfrontalière organisée à N’Djamena par F-X. de Donnea alors Facilitateur du PFBC.

Dans l’exposé qu’il a fait le 11 juillet, le Ministre d’Etat a mis l’accent sur les objectifs de la conférence :

« Cette Conférence ministérielle fera l’inventaire de l’évolution de la transhumance transfrontalière entre le Sahel et le Soudan d’une part et le Bassin du Congo d’autre part .
Elle devra aussi inventorier les mesures prises depuis janvier 2019 par les États de la sous-région précitée pour mieux organiser , sécuriser et canaliser les flux de transhumance Nord-Sud. Elle établira une feuille de route pour les prochaines années.
La déclaration de N’Djamena de janvier 2019 a souligné l’assise socio-culturelle de la transhumance originaire du Sahel et du Soudan qui contribue de longue date aux équilibres économiques et alimentaires des régions sahéliennes et de leur périphérie ».

Et de rappeler aussi les effets cumulés sur les dynamiques de la transhumance Nord-Sud :

  1. des changements climatiques qui aggravent l’aridité des principales zones de pâturages dans les régions sahéliennes,
  2. de l’accroissement des investissements financiers dans les cheptels qui contribue à l’augmentation de la taille et du nombre des troupeaux transhumants,
  3. de la persistance de foyers terroristes et de conflits armés dans plusieurs zones de la région,
  4. de la forte croissance démographique dans les pays sahéliens.

En raison de ces phénomènes, les dynamiques des transhumances entre le Sahel et le Bassin du Congo menacent les perspectives de développement socio-économique, de la paix et de la sécurité, ainsi que de la conservation des forêts et de la biodiversité dans les zones où elles ne sont pas suffisamment encadrées.
Ce constat est de plus en plus valable à ce jour.

FX. de Donnea

En tant que président d’African Parks Congo et du conseil d’administration du parc de la Garamba, le Ministre d’Etat est bien placé pour constater les pressions qu’exercent divers groupes de transhumants et de migrants sahéliens sur le Nord de la province du Haut Uele, ainsi que sur la biodiversité et les pâturages du parc de la Garamba.

« En juin 2022, j’ai visité dans la province du Bas Uele le quartier général de la réserve naturelle de Bili-Uere. J’y ai enregistré les sérieuses inquiétudes des responsables de la réserve face à la pression croissante de transhumants y entrant par la République centrafricaine.

Les gouvernements d’Isiro et de Buta, chefs-lieux de ces deux provinces, partagent ces inquiétudes. Les tensions entre les populations locales et les transhumants et migrants étrangers sont de plus en plus fréquentes et vives au fil du temps ».

A mon avis des flux croissants de transhumants, fuyant les problèmes climatiques et sécuritaires du Sahel, constituent à terme la plus grave menace pesant sur l’intégrité des forêts du Bassin du Congo, sur leur biodiversité et sur le bien-être de leurs habitants et riverains.

FX. de Donnea

« Pour y remédier, il est impératif que les États concernés s’accordent pour prendre des mesures d’encadrement et de sécurisation de la transhumance, notamment dans le cadre d’accords transfrontaliers. Par exemple, un accord de coopération RDC-Sud Soudan s’impose de toute urgence, pour assurer l’avenir des parcs de la Garamba , en RDC et de Lantoto, au Sud Soudan. Dès que possible un accord similaire RDC-RCA devra aussi être conclu ».

Et de souhaiter que cette Conférence produise une feuille de route très ambitieuse pour les prochaines années.

FX. de Donnea avec Juliette Biao, Directrice du Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les Forêts.

Fin de la Présidence du CFDD pour F-X. de Donnea

Le 30 juin dernier, le mandat de François-Xavier de Donnea en tant que Président du Conseil Fédéral du Développement Durable a pris fin.

Le Ministre d’Etat aura présidé le Conseil d’octobre 2018 à juin 2023.

Dans la lettre de remerciements (voir annexe) que lui a adressée Mme Zakia Khattabi à l’occasion de son départ, la ministre du climat, de l’environnement, du Développement durable et du Green Deal souligne notamment :

François-Xavier de Donnea continuera à s’investir dans les projets de protection de la nature et de développement durable, notamment en tant que Président du parc de la Garamba et Administrateur du Parc des Virunga en République démocratique du Congo.

Lire la lettre :

F-X. de Donnea dénonce l’insécurité dans les parcs des Virunga et de la Garamba

En visite à Kinshasa pour assister aux Conseils d’administration des parcs nationaux de la Garamba et des Virunga, François-Xavier de Donnea a été reçu en audience par le Ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Jean-Pierre Bemba, (photo ci-dessus), auprès de qui il a dénoncé l’insécurité qui régnait dans les deux réserves naturelles.

Compte rendu par Aurore Mudiayi Bukassa pour Belga.

« Les milices locales et les terroristes du M23 créent l’insécurité dans les parcs de Virunga et de Garamba, en République démocratique du Congo (RDC) », a dénoncé François-Xavier de Donnea, administrateur belge de ces parcs, reçu en audience mardi à Kinshasa, au ministère congolais de la Défense nationale.

« Nous essayons de sécuriser autant que possible la population locale. Pour le moment, nous sommes essentiellement victimes d’attaques des Maï-Maï et nous devons sans cesse repousser des attaques au nord, contre le personnel du parc de Virunga », précise encore M. de Donnea. « .

selon des propos rapportés par l’agence congolaise de presse (ACP, officiel).

   « Nous avons déjà perdu 15 gardes cette année. La situation au Haut-Uélé, dans le parc de Garamba, est pacifiée. Mais au parc de Virunga, la présence de milices locales, indépendamment de celle du M-23 qui est aussi extrêmement gênante, nous pose beaucoup de problèmes », a déclaré M. De Donnea, à l’issue de sa rencontre avec le vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Jean-Pierre Bemba.

   La situation sécuritaire dans les deux parcs était au menu de leurs échanges, a précisé l’ancien ministre belge de la Défense. « L’essentiel de notre discussion a tourné autour des problèmes de l’insécurité au Nord-Kivu, et nous avons voulu informer le vice-Premier ministre Bemba des efforts que fait le parc de Virunga pour contribuer à la sécurisation au Nord-Kivu », a-t-il expliqué.

   Selon des observateurs, le secteur touristique peine à décoller dans l’Est de la RDC à cause de l’insécurité qui frappe presque tous les parcs nationaux, et principalement celui de Virunga.

   M. De Donnea était accompagné par Emmanuel de Mérode, Directeur du Parc national des Virunga, lors de sa rencontre avec le Président de la République démocratique du Congo, M. Félix Tshisekedi.

Regarder le reportage

Retour des rhinocéros dans le Parc national de la Garamba

Ce vendredi 9 juin, 16 rhinocéros blancs, en provenance d’Afrique du Sud, sont arrivés dans le Parc National de la Garamba situé dans le Haut-Uelé en République Démocratique du Congo.

‘Ce transfert fait partie d’une initiative de conservation plus large au sein du Complexe de la Garamba pour restaurer la richesse complète du groupe de mégaherbivores dans le parc après que le dernier rhinocéros blanc du nord a été braconné en 2006 et soit fonctionnellement éteint’ précise le communiqué de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN). D’autres rhinocéros blancs seront transférés dans les prochaines années.

Lire le communiqué de l’ICCN

Crédits photos ICCN